DIANE-AUDREY NGAKO : « Le Cameroun et l’Afrique en général, n’échappent pas à la fièvre entrepreneuriale. »

DIANE-AUDREY NGAKO : « Le Cameroun et l’Afrique en général, n’échappent pas à la fièvre entrepreneuriale. »

DIANE-AUDREY NGAKO : « Le Cameroun et l’Afrique en général, n’échappent pas à la fièvre entrepreneuriale. » 770 295 communication@wia-initiative.com

Journaliste de formation, Diane-Audrey Ngako est fondatrice du site « Visiter l’Afrique », une invitation à découvrir une autre Afrique. Après une enfance à Paris, elle a fait un retour aux sources au Cameroun où elle a fondé son agence de communication, Omenkart.

 

 

A 25 ans, Diane-Audrey Ngako a été considérée en 2016 par le célèbre magazine américain Forbes comme l’une des moins de 30 ans les plus influentes du continent africain. « Uniquement en faisant ce que j’aime » assure-t-elle deux ans plus tard. Depuis, la jeune femme confirme sa réputation : celle d’une entrepreneure 2.0, créative et passionnée d’arts. « Je suis une jeune femme camerounaise aux origines parisiennes (rires). Je suis ce qu’on appelle une entrepreneure créative partagée entre mon métier de directrice de l’agence Omenkart que j’ai fondé, ma foire d’art contemporain et de design Douala Art Fair et mon site www.visiterlafrique.com ».

 

 

Parler d’Afrique depuis l’Afrique

 

Journaliste de formation, au parcours impressionnant, Diane-Audrey démarre sa carrière en 2012 au sein de la radio Africa N°1-Paris, où cette Camerounaise de naissance vit depuis ses 12 ans. « Je parlais culture aux côtés de l’animatrice Aïssa Thiam. La même année, je suis devenue responsable éditoriale de Roots Magazine, un magazine papier, gratuit, dédié au luxe et à la culture afro-caribéenne. En 2014, j’ai intégré la rédaction du journal Le Monde pour couvrir l’Afrique et sa jeunesse. En 2015, je rejoins l’équipe du journal télévisé Afrique de TV5 Monde en tant que chroniqueuse. Après cinq ans dans le milieu des médias en France, j’ai décidé de rentrer m’installer au Cameroun, mon pays d’origine ».

La jeune femme trouve alors « plus pertinent » de parler d’Afrique depuis l’Afrique. Et surtout de donner une autre image de ce continent encore très mal perçu par les médias occidentaux. C’est l’objet de son site internet « Visiter l’Afrique ». Une plateforme interactive créée en 2014 où les internautes proposent leurs clichés, pris sur le continent africain, mais aussi des carnets de voyages, des chroniques sur des lieux remarquables ou le quotidien des habitants. Une invitation à découvrir une autre Afrique, plus touristique, et créative, à travers le regard de Diane-Audrey.

 

 

Une agence créative qui montre l’Afrique dans le monde

 

« Je n’ai jamais spécialement rêvé de devenir entrepreneure. L’entrepreneuriat s’est imposé à moi ! Le Cameroun et l’Afrique en général n’échappent pas à la fièvre de la création d’entreprises. Généralement, chez nous, créer sa propre affaire permet de trouver une issue positive à une situation professionnelle difficile comme le chômage. Pour ma part, ce sont des motivations personnelles qui ont nourri mon désir d’entreprendre : l’envie de suivre un idéal, le goût de l’aventure professionnelle, avoir le sens des responsabilités, être actrice de ma réussite. Après mon diplôme de master, j’ai mené une carrière de journaliste mais je désirais créer une agence de communication africaine aux standards internationaux ».

Décidée à bousculer son monde, en travaillant sur l’image du continent, elle créé Omenkart, une agence de communication. « J’ai ouvert en février 2016, mon agence créative en plein cœur de la ville de Douala, à Akwa. Nous accompagnons des entreprises telles que Pernod-Ricard, Maison Castel, Société Générale, BVS, Allianz… pour développer leur image sur le continent. Avec mon agence, je souhaite produire des projets créatifs singuliers, esthétiques et surtout adaptés aux problématiques des Africains du continent ou de la diaspora. »

 

« La culture doit être ce qui structure le continent »

 

Hyperactive, elle travaille entre-temps sur plusieurs projets dont un livre. « They call it Africa, we call it home », co-écrit avec toute l’équipe de Visiter l’Afrique et nos contributeurs. J’aime souvent dire que la culture doit être ce qui structure le continent et ce livre s’inscrit dans cette démarche. C’est un recueil de cent photographies issues du compte Instagram de Visiter l’Afrique. Comme disait le photographe malien Malick Sidibe : « Présentez le vrai visage de l’Afrique, de vos frères, parce que le monde ne finira pas maintenant ! »

Elle a aussi repris des études en effectuant une deuxième année de master en communication stratégique à l’Isefac de Paris. « Je suis également engagée en Afrique dans différentes associations qui luttent pour les droits des Albinos et des Pygmées. »

 

« Femme comme homme, nous avons une problématique commune : le financement. »

 

« Entrepreneur avant tout », selon ses propres termes, elle ne voit pas le fait d’être une femme comme un frein. « Je pense très peu à la question du genre mais je suis consciente qu’elle demeure importante dans le débat public. Femme comme homme, nous avons une problématique commune : le financement. Je le concède, cela est encore plus difficile pour une femme », finit-elle par admettre avant de poursuivre. « Dans un premier temps, nous devons trouver des solutions pour concilier notre activité économique et notre vie de famille. Dans un second temps, il nous faut favoriser la mise en réseau des initiatives et des compétences pour bénéficier de conseils de personnes possédant de l’expérience dans le monde de l’entreprise. » Reste que, pour elle, le nerf de la guerre demeure la formation. « Il faut impérativement améliorer le système éducatif et l’accès des femmes à la formation. Dans certains Etats africains encore, la scolarisation des filles est très à la traîne par rapport à celle des garçons. »

Des filles à qui elle adresse un message. « Je dis souvent trois choses : Just do it ! Si l’opportunité ne frappe pas à ta porte, crée ta propre porte ». Dans le domaine des idées, tout dépend de l’enthousiasme. Dans le monde réel, tout repose sur la persévérance » conclue-t-elle. Une citation du poète allemand Goethe dont elle a fait son leitmotiv.

 

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