LES KIOSQUES MOBILES, TREMPLIN POUR L’ENTREPRENEURIAT DES FEMMES

LES KIOSQUES MOBILES, TREMPLIN POUR L’ENTREPRENEURIAT DES FEMMES

LES KIOSQUES MOBILES, TREMPLIN POUR L’ENTREPRENEURIAT DES FEMMES 770 295 communication@wia-initiative.com

Ared ou African Renewable Energy Distributor s’est fait connaître par le développement de kiosques solaires mobiles à travers le Rwanda. En plus d’apporter un service aux populations les plus isolées, comme recharger son téléphone, les kiosques mobiles fonctionnent comme des mini-franchises et assurent une source de revenus. Un moyen efficace pour développer la création d’entreprises. Notamment auprès des femmes.

 

 

7h30. Kigali. Entrée d’une gare d’autobus. Claudine ouvre son commerce. Ou plutôt le déplie, dans un endroit stratégique où passent de nombreux clients potentiels. Son kiosque mobile a été conçu par Ared. Une start-up créée en 2013 par Henry Nakarundi, un Rwandais parti aux États-Unis pour étudier avant de rentrer au pays et monter cette entreprise sociale. Conçus de quelques parois et d’un toit, ces kiosques équipés de capteurs solaires permettent aux populations, notamment les villageois isolés, de recharger leur téléphone portable. Sachant que 74% des Rwandais disposent d’un mobile mais que seulement 35% d’entre eux ont accès à l’électricité, l’outil a son importance. D’autant que le concept a évolué depuis son lancement. Il permet également aujourd’hui d’accéder au wifi, de transférer de l’argent, et propose des services administratifs grâce à un partenariat avec la plateforme gouvernementale Iremo.

 

 

Les femmes, une priorité

 

Auparavant destiné aux invalides et aux handicapés, nombreux dans un pays encore marqué par le génocide, la cible du projet s’est aujourd’hui concentrée sur les femmes. « Nous visons la catégorie de la population qui affiche le plus de besoins », explique Nasser Kanesa, directeur du business developpement d’Ared. « En nous focalisant sur les femmes, nous touchons une plus grande partie de la population et participons à combler le fossé qu’il existe entre les hommes et les femmes. Les femmes peinent à avoir accès à des capitaux pour démarrer une société. Alors qu’elles ont beaucoup de responsabilités à gérer au sein de leur foyer. » Soucieux d’avoir un plus grand impact social, Ared recrute aujourd’hui exclusivement des femmes. Lesquelles, comme Claudine sont formées avant d’être équipées.

 

Une activité génératrice de revenus

 

« Je me suis intéressée à ce projet car il nous permet d’avoir une activité rémunératrice sans capital de départ, confie Claudine (son âge serait un plus pour se la représenter) tout en servant ses clients. Pour moi, c’est assez simple et je commence à atteindre mes objectifs en tant que femme et mère. Je voulais contribuer aux revenus à ma famille. Mon mari portait seul cette charge. Aujourd’hui j’apporte moi aussi ma contribution. » Selon le système mis en place par Ared, une forme de micro-franchise, Claudine maîtrise son affaire. Elle verse 25% de ses revenus à la société et conserve le reste. Si elle ne révèle pas son chiffre d’affaires mensuel, elle assure gagner aujourd’hui « suffisamment ».

 

 

Objectif : 70% de femmes

 

Désormais, onze kiosques mobiles Ared sont déployés à Kigali et trente-huit sur l’ensemble du territoire. Chaque kiosque est géré par un agent. « Notre objectif est de nous déployer sur l’ensemble du pays avec 800 agents et 70% de femmes », poursuit Nasser Kanesa. Avant de préciser : « Nous ne recherchons pas la rentabilité. C’est le propre d’une entreprise sociale. Le profit obtenu n’est pas pour l’entreprise mais pour l’ensemble de la communauté. » Le processus de recrutement est des plus simples : « Vous venez signer un contrat, comprendre le business, ensuite vous passez un examen, un QCM (questionnaire à choix multiples). Il suffit de savoir lire et écrire. Puis, on évalue votre volonté, vos motivations. À l’issue d’un oral d’une dizaine de minutes, vous pouvez être recrutée, si vous êtes convaincante. En général, les femmes passent le test sans problème. Il faut savoir qu’au Rwanda, même si on est pauvre, on ne tend pas la main, par fierté. On vous dira : Je suis pauvre mais je ne veux pas mendier. Donnez-moi les moyens de travailler et de gagner mon pain. » Ce que propose Ared. Un accès à une activité rémunératrice, une dignité.

 

Déploiement dans la sous-région

 

Plébiscité par des opérateurs de la région, le concept doit être étendu dans les pays voisins. « Ce déploiement se fera à l’aune du même modèle économique que celui du Rwanda, souligne Nasser. Nous sommes en discussions avec la Banque Mondiale pour un partenariat qui nous permettra de développer un nouveau service, le paiement des taxes via le kiosque mobile ».

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